Verte, nana ou poivrée, comment bien choisir l’huile essentielle de menthe ?
La menthe nous aide à composer avec la chaleur, grâce à une molécule particulièrement rafraîchissante : Le menthol. En réalité, c’est un leurre pour notre cerveau. Le menthol ne refroidit pas vraiment, mais mis en contact avec les récepteurs sensibles au froid, il stimule ceux-ci qui envoient vers le cerveau une information qu’il interprète comme une sensation de froid. À un point tel que l’utiliser en trop grande quantité dans la baignoire peut conduire à une hypothermie !
L’autre effet très recherché du menthol est son côté analgésique. De nombreuses préparations pour soulager les douleurs musculaires, les maux de tête en contiennent. La demande mondiale est à ce point forte que l’industrie chimique produit un menthol de synthèse depuis les années 70.
Mais nos menthes ne se résument pas à cette unique molécule. Certaines d’ailleurs n’en contiennent pas de façon significative. C’est le cas de la menthe verte.
La menthe verte – pour les lendemains de fête
C’est une menthe riche en cétone (carvone entre 45 et 65 %) et en limonène (monoterpène entre 10 et 20 %).
Cette combinaison est mucolytique et expectorante, ce qui favorise le dégagement des voies respiratoires.
Elle est également efficace pour aider à la digestion, et pour accompagner un foie surchargé ou paresseux. On y pensera par exemple aux lendemains de fêtes où la nourriture plus riche et l’alcool auront mis la digestion à rude épreuve.
Et enfin, le troisième axe de travail pour cette combinaison se situe dans la lutte antivirale. Elle en ralenti la progression, aidant de la sorte le système immunitaire à faire son travail beaucoup plus efficacement.
Bien qu’elle ne contienne pas de menthol, l’huile essentielle de menthe verte est anti-inflammatoire et apaisera chaleurs et rougeurs liées à cette pathologie.
Vu la haute teneur en cétone, son usage se fera sur de courtes durées et en petite quantité.
La menthe des champs – la reine des glaces
Grande pourvoyeuse de fraîcheur avec une teneur très élevée en menthol (entre 50 et 75%), sa composition moins chargée en cétone la rend plus douce à l’usage que la menthe verte et que la menthe poivrée.
Elle convient pour se concocter un gel douche ou un sel de bain rafraîchissant pour l’été.
Il faut cependant garder en tête le risque d’hypothermie (si l’on s’endort dan la baignoire) et les risques liés à la présence jusqu’à 15 % de cétone, tout de même !
Son action se situe principalement dans la gestion de la douleur, grâce à la combinaison du menthol et de l’acétate de menthyle, qui inhibent les molécules responsables de l’influx nerveux lié à la douleur. Elle brille tout spécialement dans la gestion des céphalées.
Tonifiante de tous les systèmes, elle favorise mémoire et concentration. Son action vasoconstrictrice en fait une hypertensive réputée.
La menthe poivrée – La star
Menthol, menthone et 1,8 cinéol sont les trois principaux composant de cette reine de l’aromathérapie. Elle agira sur la douleur, comme la menthe des champs, mais moins puissamment. Elle a des qualité toniques et stimulantes de tous les systèmes également..
On l’apprécie pour son action sur la sphère digestive, le mal des transports, les lendemains de fête, une digestion difficile et une mauvaise haleine.
Oestrogène-like et riche en cétone, c’est une huile essentielle à utiliser en connaissance de cause.
La menthe pouliot – répulsive à insectes
Avec une teneur de plus de 75 % de Pulégone (cétone particulièrement toxique pour le foie et les reins), cette huile essentielle est à proscrire en usage interne.
À très petite dose, elle est par contre remarquable pour repousser tiques et poux. Et les tuer.
Elle conviendra également pour composer un baume efficace pour désencombrer les voies respiratoires.
Son usage reste cependant à réserver aux professionnels.
La menthe bergamote – Pour un regain de tonus
Très prisée dans les pays asiatiques, cette menthe à l’arôme agréable de citrus est surtout appréciée pour stimuler et réguler. Elle calme l’anxiété et stimule l’énergie, elle est toute indiquée pour se reconstituer après un burn-out, une période de grande fatigue. Reconnue également comme aphrodisiaque masculin. Essentiellement composée de terpènes et d’alcools, elle est l’une des menthes les plus simple d’utilisation.
Anti-inflammatoire et antispasmodique, elle pourra entrer dans la composition de baumes pour sportifs.
Tonique digestive, elle stimulera le travail du foie et du pancréas.
L’hydrolat de menthe poivrée
Voilà pour une présentation simple et accessible des huiles essentielles de menthes les plus courantes.
Et il est impossible de terminer un article sur les huiles essentielles de menthes sans aborder l’hydrolat de menthe poivrée. Idéalement dans un flacon de verre munit d’un spray :
Il rafraîchit le visage et le corps, que ce soit par temps chaud, ou lors de la ménopause. C’est une aide précieuse pour les bouffées de chaleur diurnes et nocturnes.
Il rafraîchit aussi l’haleine et convient parfaitement pour calmer le feu du rasage.
C’est le compagnon idéal lorsque le besoin de froid se fait sentir.
En mettre dans vos cocktails apportera une touche unique auprès de vos invités.